2012: le PS se repose sur ses lauriers sondagiers

Le branle-bas de combat de début d'année au PS semble s'être quelque peu essoufflé. Le blogueur Variae explique que loin de créer une dynamique de rassemblement autour d'un projet de société fort, le Parti socialiste est fragmenté en une multitude de créneaux, tous rassurés du fait que les sondages les donnent de toute façon gagnants face à un Sarkozy en décrépitude.

(capture d'écran Dailymotion - segolene-royal - cc)

La présidentielle était partie sur les chapeaux de roue au PS – lancement surprise par Ségolène Royal, coup de semonce de nouvel an par Valls, entrées en campagne de Montebourg puis de Hollande – et puis, effet léthargique du « projet » forcément consensuel peut-être, elle est tombée dans un faux rythme, ou plutôt dans une pluralité de rythmes discordants qui en brouillent la compréhension. Le calendrier a aussi sa part de responsabilité : entre les candidats déclarés, ceux qui ne sont déjà plus en piste, ceux qui le seront peut-être, ceux que l’on pousse à l’être à la demande générale , il y a de quoi se perdre. Chacun suit son petit rythme pépère, DSK ses réunions pour sauver le monde, Aubry ses bureaux politiques, Hollande son plan médias, Royal son arpentage du terrain, en une sorte de drôle de guerre où les hostilités – politiques et idéologiques – sont ouvertes sans avoir vraiment commencé.

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